La nuit m'a réveillée tôt

Tu vis aussi, peut-être, parfois, des réveils en pleine nuit ?! Cela m’arrive, et en particulier depuis que je vis ici à Chaumont, en nature… comme si la nuit m’appelle pour m’offrir ce qu’elle seule peut m’offrir !

 

Je me réveille alors vers deux ou trois heures et reste éveillée quelques heures avant de me rendormir. Ou, je me réveille vers cinq heures et ma journée s’ouvre à cet instant. J’ai appris à aimer ces moments, pas toujours confortable et toujours guérisseurs pour mon cœur, qui m’offrent un espace pour être avec ce qui en moi demande de l’attention. Je plonge alors dans les sensations de mon corps ouverte et disponible pour accueillir ce qui est. La nuit semble avoir cette magie de la douceur de l’accueil et du respect du rythme. Quel cadeau cet instant privilégié dans le silence et le sombre de la nuit ou dans les couleurs de l’aube !

 

Il y a deux matins, je me réveille vers trois heures trente un peu tendue et agitée... pas du tout en mode "je vais me rendormir" et je tourne donc l'attention vers ce qui cri à l'intérieur. Je sens aussi l’appel de me lever et m’offrir un espace en mouvement, de connexion et de libération par le corps (cela fait plusieurs jours que je repousse de prendre ce temps !). Pas très motivée, je me dis que je prendrais ce temps au réveil !

La nuit m’ouvre l’espace le plus facile, celui où je ne suis pas dérangée et pas dans la liste des choses à faire, alors comme je ne me rendors pas, je choisis de suivre l’appel. Je sors dans la nuit pour rejoindre l’espace qui se trouve à l’autre bout du jardin et ainsi garder le silence de la maison pour ceux qui dorment encore. Il est cinq heures, les étoiles brillent dans le ciel clair et nuit et j’ai tout le temps devant moi : mon réveil est prévu vers sept heures. Quarante-cinq minutes me sont bienfaisantes, apportent détente, confiance, liberté et ouverture à mon cœur ; d’autres fois, c’est dix ou vingt-cinq minutes…

Et ce matin là, je mesure comme mon chemin dans les cercles de femmes, sur la voie du corps, du sentir et du féminin contribue à me sentir plus libre d’être, de me mouvoir, m’exprimer, me dire tout en cultivant la douceur et l’amour. Il m’offre l’espace de me rencontrer dans toutes mes facettes, autant celle de la douceur, de la vulnérabilité, que de la colère et de ma propre violence, et de me relier aux vivants. Je laisse petit à petit plus de place à ma liberté d’être qu’au paraître.

Je chéris cet espace de connexion, de guérison et d’amour qui me connecte à mon humanité, à la beauté d’être femme et à ma place dans le monde. Je m’incarne toujours un peu plus. Cette voie du corps est pour moi indissociable de la communication nonviolente (cnv), et à l’inverse est vrai. J’ai exploré ces deux voies en même temps et la voie du féminin m’est indispensable pour incarner une conscience cnv vivante, authentique et restaurer une connaissance et connexion intérieure et mon lien à la Vie.

 

Je suis en gratitude à la nuit qui m’offre des espaces que parfois je peine à prendre en journée, des espaces pour respirer, accueillir, écouter, libérer, m'ouvrir. La vie trouve toujours son chemin pour être entendue !

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